samedi 14 octobre 2017

Le "droit" au bonheur?


Aujourd'hui, je parle à ceux qui disent ne pas croire en Dieu. Mais pas pour tenter de vous convaincre de l'existence d'un Dieu, ni pour vous parler du salut en Jésus, ni pour vous entretenir de la vie après la mort. Non, mais pour vous parler de "valeurs" qui, je le crois, nous unissent quand même un peu.
Il y a une pensée répandue, un peu à l'eau-de-rose qui dit que "nous avons tous droit au bonheur". Cette idée me hérisse. Je pense que la quête du bonheur est normale (quoique futile parfois), mais le droit? Je n'y crois pas. Pensez d'abord à tous les tordus qui ont besoin de ce qu'on considère comme une horreur pour être heureux. Je trouve que, juste ça, commence à nous faire reculer sur notre belle utopie romantique.
Ensuite, qui n'a pas senti, à un moment donné, qu'il/elle voulait quelque chose qui ferait du tort à une autre personne? Finalement, je ne suis peut-être pas mieux que la personne "tordue" dont je parlais tout à l'heure? Mais, ça, c'est tout un autre domaine à explorer pour vous, pour moi, pour pas mal tout le monde en fait.
Tiens, j'emmène une autre question: est-ce que le droit au bonheur (ou peut-être juste la recherche du bonheur) est le but de notre vie? Vous n'êtes pas croyant, d'accord. Mais alors, pourquoi, selon vous, êtes-vous ici, sur terre? Par hasard? Pour profiter de la vie à fond? Pour aller droit devant soi, sans se laisser arrêter par quoique ce soit, ou qui que ce soit, dans vos rêves et vos projets?

Avant de répondre, je vais vous parler un peu de moi. Je ne suis pas exactement Mère Thérésa. J'aime profiter de la vie. J'aime manger, rire, passer du bon temps. Je n'aime pas beaucoup l'effort. Je ne me tiens pas particulièrement en forme. Je n'aime pas me compliquer la vie.
J'aime avoir des projets. J'aime faire mon intéressante (parfois), qu'on m'accorde un peu d'attention. J'aime prendre mon temps, mais pas trop, quand c'est une tâche qui me tente moins. Je ne suis pas perfectionniste, un peu brouillon même, par paresse souvent. Et surtout, j'aime profiter de la vie! Voilà, avant que vous ne pensiez que je suis une espèce de femme parfaite, sans défaut, souvent outrée pas les manquements des autres.
Mais malgré tout, je crois que nous ne sommes pas ici juste pour "avoir du fun". Je crois que nous sommes ici pour donner un peu de nous à l'autre. Je crois que l'entraide ne sera jamais "quétaine", que de mettre notre "moi" (notre égo) en veilleuse sera toujours de mise...pour être heureux. Car regardons-y de près: qu'est-ce qui nous rend heureux? Avoir tout ce que l'on désire? Pas vraiment. Mais sentir qu'on a aidé quelqu'un (même par hasard), qu'on a fait du bien à l'autre, surtout celui qui a de plus grands besoins que nous, nous donne un profond sentiment de paix, de satisfaction.
N'êtes-vous pas d'accord?

lundi 8 mai 2017

Les 2 soeurs

Elles attendaient sa visite avec impatience. Il était, pour elles, comme un grand frère bienveillant de qui elles s’ennuyaient. Marthe voulait que tout soit parfait et Marie avait promis de l’aider. Et Marie avait fait un peu sa part, mais pas autant que Marthe aurait voulu. C’était bien sa sœur Marie : gentille, mais un peu rêveuse. Tout le monde aimait Marie. Elle n’était pas la femme la plus efficace, mais, comme on dit souvent, elle avait le cœur à la bonne place.
Marthe s’en faisait parfois pour elle, et pour son frère Lazare aussi. Du plus loin qu’elle pouvait se rappeler, Marthe avait toujours été la plus responsable de la famille. Elle avait réalisé plus vite que les autres que, pour devenir un adulte, il fallait prendre ses responsabilités. Tout le monde se confiait à elle et lui faisait confiance. S’il y avait une tâche à accomplir « demandez à Marthe ». Elle était fière de ce statut de femme qui savait où elle allait et d’organisatrice hors pair. Mais parfois, elle avait l’impression que personne ne s’intéressait vraiment à elle. Donc, inconsciemment, elle en faisait encore plus pour être remarquée.
Mais ce n’était pas la même chose avec leur invité. Lui, il la voyait comme quelqu’un d’important : il ne voyait pas juste son travail. Il voyait plus loin, et ça lui faisait du bien. Pour Marthe, et pour Marie aussi d’ailleurs, c’était un invité vraiment spécial. Alors, raison de plus pour « mettre le paquet »!
À son arrivé, les deux sœurs l’accueillirent avec joie. Marie restât avec lui, alors que Marthe s’empressât de terminer les préparatifs. Mais, oh, qu’il y avait beaucoup à faire! Marthe commença  à être irritée. Et Marie, elle, profitait du moment à écouter leur ami, alors que Marthe allait ici et là dans la maison. Il vint un moment où Marthe en eût un peu assez d’être celle qui courait partout, plutôt que de laisser les autres faire le travail. Elle tentât d’influencer leur ami à pousser Marie à l’aider. Après tout, il comprendrait que ce n’était pas juste que ce soit rien qu’elle qui s’occupait des choses importantes. Mais sa réponse l’étonna. Il lui dit en la regardant avec toute la tendresse du monde :
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Or, une chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée. »
Jésus ne voulait pas un repas de Prince, une maison impeccable et tous les honneurs que Marthe voulait lui faire. Il voulait juste passer un bon moment avec ces deux sœurs qu’il considérait comme les siennes.
Cette histoire de la Bible nous parle encore aujourd’hui de bien des façons. Mais ce qu’elle ne veut pas dire, c’est de laisser tomber nos responsabilités. Il s’agirait plutôt d’établir nos priorités.
Combien de fois nous arrive-t-il de vouloir si bien faire, par exemple avec nos enfants et ceux qui nous sont chers, que nous manquons l’essentiel.
Vos enfants n’ont pas autant besoin d’une maison bien astiquée, de repas équilibrés et délicieux, que de vous, votre présence. Vos amis peuvent apprécier que vous leur rendiez service, mais ce qu’ils apprécient encore plus, c’est que vous vous intéressiez à eux, à ce qui leur arrive. Vos invités aiment bien que vous leur cuisiniez un repas spécial, mais ils aimeront davantage que vous soyez cordial et que vous preniez le temps de leur parler et, surtout, de les écouter. Votre femme appréciera que vous lui rendiez service, que vous fassiez votre part dans la maison et même que vous lui apportiez des fleurs à l’occasion (m’aimez-vous mesdames?). Mais elle préférera que vous lui parliez  de ce que vous vivez, de vos émotions, pas de votre emploi du temps, ni du temps qu’il fait dehors. Et montrez-lui….que vous vous intéressez à elle.

Et, de même, vous pouvez faire des choses merveilleuses pour Dieu, mais si vous ne vous intéressez pas à Lui, vous manquez un peu le bateau. La prière, ce n’est pas tant de demander (pour vous, pour les autres), mais de passer un moment avec Lui et essayer de savoir ce qu’Il veut, ce qu’Il aime, ce qu’Il a à nous dire.
N.B. Ce texte est tiré d'une revue où j'ai publié il y a quelques années: Actes 29.

dimanche 9 avril 2017

Pâques, la plus chrétienne des fêtes


Nous ne fêtons plus autant Pâques qu'avant et, encore une fois, on tente d'évacuer le côté religieux de cette fête. J'ai eu la surprise l'autre jour de lire un conte de Pâques, où on y lisait que le "lapin de Pâques" est le fruit d'une histoire d'amour entre un lapin et une poule. Le fameux lapin pond des œufs de Pâques quand il est stressé!
Et bien! Peut-être que cette histoire roule depuis longtemps, mais moi, c'était la 1ère fois que je l'entendais.
En fait, même si il y a moins de congés, même si on le souligne moins, Pâques est la plus importante des fêtes au niveau du christianisme. Pourquoi? À cause de la résurrection de Jésus. Tout le sens du christianisme tient dans cet événement. Si Jésus n'est pas ressuscité, il n'y a pas de christianisme. Vraiment!
Sans trop tomber dans un essai théologique, disons simplement, que si vous vous penchez sur l'ancien testament de la bible, et que vous apprenez un peu sur les coutumes (prescrites par Dieu) des Hébreux, vous verrez tout le sens beaucoup plus profond de cet événement.
D'ailleurs (parenthèse), si vous voulez croire que les rites religieux des Hébreux viennent d'eux, vous serez surpris de réaliser combien de choses intelligentes ce peuple faisait. Des choses qui pour l'époque semblaient ne vouloir rien dire, mais qui pourtant ont une explication scientifique que ces gens ne pouvaient pas savoir à l'époque.
Je vous donne juste un petit exemple: Les Hébreux sont supposément les inventeurs de plusieurs concepts hygiéniques. Dans leur rites, ils se lavaient, évitaient de manger du porc (une des viandes qui développe le plus de bactéries si elle n'est pas réfrigérée: ça n'existait pas à l'époque). Ils allaient aussi faire leur besoins à l'extérieur de la maison, dans un lieu à part, alors que tous les peuples autour d'eux ignoraient ces préceptes et mouraient de septicémie.
Qui pouvait bien avoir dit ces choses aux Hébreux? Oui, il y a un peu de sarcasme dans ma question. Vous avez beau persister à ne pas vouloir croire en Dieu, c'est quand même bizarre hein?
Fin de la parenthèse.
Alors ce Dieu, qui leur donnait ces lois, avait annoncé qu'un Sauveur viendrait pour prendre la place de l'agneau qui expiait les péchés du peuple, une fois par année (un rite Hébreux). Mais cette fois, une seule fois pour toutes. Et sa résurrection veut dire que, par Lui, nous pouvons avoir accès à Dieu, simplement par la reconnaissance de notre incapacité à être bon par nous-même(on appelle ça la repentance), et la reconnaissance de Jésus comme notre Sauveur. Nous ne pouvons pas nous sauver nous-même, seulement Jésus peut le faire. Alors nous célébrons la grandeur de son geste, et l'étonnante gloire de sa résurrection!
C'est ça la vraie foi chrétienne.

jeudi 12 janvier 2017

La morale vs l'amour


Je le sais, nous passons pour réactionnaires (anciens, démodés) parfois dans nos choix moraux. Et je reconnais que certaines positions sont difficiles à expliquer à la société, telle qu'elle est aujourd'hui. Une chose que je n'ai pas l'intention de faire ici, sur ce blog, c'est me prononcer contre une catégorie de personnes. Ce que je veux dire, c'est que même si nous ne choisissons pas certains modes de vie, nous ne sommes par "contre" les personnes qui ont fait ces choix, ou même qui disent qu'ils n'ont pas choisi telle ou telle situation dans leur vie.
Les églises, par le passé et maintenant, ont parfois choisi de s'exprimer sur des questions sociales, religieuses ou d'ordre morales. Et, avouons-le, ce qui choquait autrefois, ne choque plus, ce qui semblait moralement acceptable, parfois choque aujourd'hui. Donc, la morale change, selon les mœurs et les époques. Mais Dieu, lui, ne change pas. La bible nous dit certaines choses, mais comprenons-nous toujours bien ce qu'elle dit? Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est qu'il y a parfois beaucoup de jugement de la conduite de mon prochain. Il y a parfois de la crainte aussi (qui emmène le jugement).
Ce qui ne change pas, c'est l'amour. Dieu est amour. Certains diront qu'il n'est pas qu'amour (pour défendre le fait qu'il faille dénoncer le mal et lutter CONTRE...mettez ce que vous voulez ici...ou presque).
Moi je dis: ce n'est pas parce que je ne comprend pas, que je ne peux pas aimer. Là où j'ai vu le plus Dieu agir dans la société, c'était quand il y avait compassion, entraide et actions sociales pour aider ceux dans le besoin.
Donc, si à la suite de mon article, vous vous dites Dieu m'aime, je vais être TRÈS contente. Aucune dénomination religieuse ne peut être contre ça. Parce que, oui, il arrive qu'entre nous, nous ayons des désaccords sur certaines doctrines. Mais le fait de propager l'idée que Dieu est amour, ça fait pas mal l'unanimité.
Nous croyons que l'acte d'amour parfait, Jésus l'a fait en mourant sur la croix pour nous, pour que nous ayons accès à Dieu, "au paradis à la fin de nos jours", simplement en reconnaissant cet acte d'amour. Tous les évangéliques croient ça.
Donc, les mœurs changent, les enjeux sociaux changent, les questions d'ordre morales divisent, mais 2 choses ne changent pas: L'être humain ne sait pas tant que ça ce qui est bon pour lui, et l'amour sera toujours important pour changer les choses et pour faire connaître Dieu. C'était ça il y a quelques siècles, c'est ça présentement et ce le sera toujours.
Le reste, c'est un peu secondaire.

vendredi 23 décembre 2016

Le vrai sens de Noel

Crèche de Place Royale à Québec
Je sais que pour plusieurs, ce blog en est un religieux. Fin de l'histoire, donc inintéressant.
Mais, ce que je tente de vous jaser ici, c'est de foi, et non pas d'une quelconque appartenance religieuse. Oui, je suis évangélique, mais pour ce qui est de Noel, c'est globalement que les chrétiens de toutes dénominations sont d'accord sur le sens de cette fête.
Noel.
D'où ça vient? Qu'est-ce que c'est devenu? Notre Noel d'aujourd'hui est un mélange de christianisme et de fêtes païennes, en particulier ce qui vient des Romains et de certains pays Nordiques. Aujourd'hui, le père-Noel, et plus dernièrement, les lutins ont pris toute la place. Comprenez-moi bien: j'ai toujours aimé l'ambiance de Noel, le sapin, les films un peu quétaine de Noel, les biscuits...
Mais, que faisons-nous là, à courir comme des dingues?
Comme je l'ai écrit sur mon compte facebook, il y a 3 ans:
Petit coming out: Pour moi Noel, ce n'est pas la magie de Noel, même si ça nous met le cœur en joie.
Ce ne sont pas les cadeaux, même si c'est agréable d'en donner et d'en recevoir.
Ce n'est pas le père-Noel, même s'il est bien sympathique le monsieur barbu.
Ce ne sont pas les lutins, même si ils sont très mignons.
Ce ne sont pas les anges, même si ils font très bien dans mon arbre de Noel.
Ce n'est même pas la famille, même si c'est très important de se voir durant les fêtes.
Non, Noel, ce n'est rien de tout ça, et je n'ai absolument rien contre toutes ces choses.
Mais Noel, pour moi, c'est simplement un rappel d'amour.
Celui de Dieu envers nous. Je fête la naissance de Jésus Christ, mon sauveur.

Bien sûr, on sait qu'historiquement, ce n'est pas vraiment dans cette période de l'année qu'Il est né. Les anciens chrétiens ont décidé de mettre ça dans cette période, pour pouvoir fêter sans que les Romains, occupés à fêter le nouvel an(solide), s'en rendent trop compte.
Alors je refuse d'arrêter de dire: Joyeux Noel! Et c'est ce que je vous souhaite: un Noel lumineux, plein d'espoir, de paix, d'amour et de joie.

mercredi 21 décembre 2016

Personne n'est parfait!


Relisant mon dernier article (merci!), je me disais que j’étais loin de faire toujours ce dont je parle. J’ai donc éprouvé un certain malaise à l’idée que des personnes qui me connaissent bien, et que, par hasard, j’aurais oublié de remercier, lèvent le sourcil en me lisant. En fait, ils pourraient bien le faire, je n’y peux rien et je n’en mourrai pas!
Ce que j’exprime dans mes articles, ce sont des choses auxquelles je réfléchis au moment où j’écris l’article : ce sont donc, des aspects de ma vie que je dois améliorer, comme vous probablement. Je ne suis pas parfaite évidemment, mais si il y a une chose que je peux avancer avec certitude, c’est que, vous qui lisez, vous n’êtes pas parfait non plus. Je ne dis pas ça pour me donner le droit de rester comme je suis, mais pour vous faire réaliser que (roulement de tambour : c’est ici que je plogue mon titre) personne n’est parfait.
La raison pour laquelle je veux parler de cela maintenant, c’est un peu pour faire suite à mon dernier message, pour donner un autre petit secret du bonheur. Le jour où quelqu’un arrête de vouloir que tout le monde soit parfait, en commençant par soi-même bien souvent, il se passe une petite libération dans sa vie. J’ai remarqué que les gens exigeants avec les autres sont rarement des gens heureux. Ils ont des attentes non rencontrées et sont souvent déçus.
Il y a ceux qui sont exigeants avec les autres et avec eux-mêmes et qui, par conséquents ne relaxent jamais. Et il y a ceux qui se pensent parfaits et croient donc que tout le monde devraient être parfaits comme eux. Excusez-moi, ce que je viens de dire est exagéré (mais ça m’a fait du bien): je ne connais personne qui oserait se dire parfait. Disons qu’il y a une tendance chez certaines personnes à magnifier inconsciemment leurs qualités et amenuiser leurs défauts. Comment font-ils ça, ou devrais-je dire, comment faisons-nous ça? Ça se fait tout seul puisque ce à quoi je fais attention, je trouve que c’est important. Et ce que je ne fais pas naturellement a souvent moins d’importance pour moi. Voilà comment les conflits naissent! Exemple : La cours de mon voisin est dans un ordre impeccable, mais il se lève tôt le matin et fait beaucoup de bruit. Il est très offensé par le joyeux fouillis de ma cours et ne comprends pas comment quelqu’un peut se lever aussi tard! Autre exemple : Je connais quelqu’un qui n’oublie jamais une fête et donne toujours un cadeau à chacun quand c’est leur anniversaire. On ne voit pas souvent cette personne car elle est très occupée. Le mois passé, elle s’est sérieusement disputée avec une amie, parce que cette dernière, qui va régulièrement visiter tous ses proches et membres de sa famille, a oublié sa fête. Encore autre exemple : je suis formidablement dans la lune, ce qui m’emmène à ne pas voir (et ne pas saluer) tout le monde. Certaines personnes ont été très blessées par ce manquement de ma part.
Des exemples, je pourrais vous en donner une tonne, et vous aussi assurément! Mais comment fait-on pour savoir si on est trop exigeants avec les autres? En passant, il y a des contextes où il est indiqué d’encourager quelqu’un à faire mieux. Je parle de l’attitude d’être en tout temps trop exigeant. Voici quelques phrases qui, si elles reviennent souvent dans vos conversations, ou même juste dans vos pensées, indiquent que votre prochain a besoin de bien se tenir! Pour bien comprendre le contexte, dites-vous que rien de criminel, illégal ou très grave se retrouve là où il y a des ….
« Je trouve que les gens qui….sont impardonnables! ».
« Je ne peux pas comprendre que des gens qui se disent chrétiens fassent….. ».
« Moi, les …, je ne suis pas capable! ». 
« Je suis scandalisé par…. ».
« Je trouve injuste que… ».
Suite à cette réflexion, nous nous retrouvons avec une valeur de plus en plus démodée dans notre société contemporaine : il s’agit du pardon. Il y aurait beaucoup à dire sur le fait de pardonner : un autre secret du bonheur. J'en ai aussi parlé dans cet article.

Aujourd’hui, il ne s’agit que de pardonner aux gens autour de nous d’être imparfaits…comme nous. Nous n’avons pas tous les mêmes défauts, mais nous n’avons pas les mêmes qualités non plus. Le jour où quelqu’un qui vous déplait un peu vous fera quelque chose de bien, de surprenant, que vous n’auriez pas fait vous-même, vous cesserez peut-être de lui demander d’être parfait.
Ce texte vient d'une revue où j'ai publié pendant quelques années: Actes 29 

mercredi 26 octobre 2016

Merci


Y a-t-il un secret pour être heureux? Il semble que le bonheur soit une notion profondément injuste. Mais, regardons-y  de plus près.
Il est vrai que certaines personnes semblent avoir plus que leur lot de malheurs dans la vie et que d’autres ont l’air d’avoir la vie rêvée. Est-ce que les premiers sont des gens malheureux et les seconds sont tous très heureux? Ça ne marche pas nécessairement comme ça. Si je regarde cela d’un œil externe, je dirais que j’ai vu beaucoup de gens « chanceux » (comme on dirait) qui se plaignaient pour ce qui me semblait des peccadilles. Par contre, j’ai vu aussi des gens qui avaient vécu des choses que je juge très difficiles, et qui, une fois le coup encaissé, ont l’air bénis, contents. Se pourrait-il que le bonheur se trouve à l’intérieur de soi? Probablement, mais comment?
Ce qui nous vient spontanément, c’est l’idée qu’il faut essayer d’être positif. C’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Quand tout va bien : pas de problèmes, mais si tout va de travers, notre tentative d’être positif part en fumée avec nos bonnes intentions. En fait, pour moi, la formule « d’être positif dans la vie » est une espèce de formule magique …qui ne marche pas! Les choses que vous désirez n’arriveront pas juste parce que vous le voulez bien.
Je connais un petit secret qui peut changer beaucoup de choses autour de vous et même en vous : Dites merci. Oui, je veux dire que c’est une bonne chose d’être poli, mais un peu plus que ça. Soyez reconnaissant envers les gens qui vous aident autour de vous. Et là je ne parle pas de gens qui vous auraient sauvé la vie, mais juste de ceux qui vous rendent de petits services auxquels ils ne pensent même pas. Regardez bien autour de vous : il y en a plein! Si vous ne les voyez pas, vous avez un sérieux problème. Peut-être que vous en trouverez qui vous ont vraiment (peut-être pas littéralement) sauvé la vie.
Soyez reconnaissant envers Dieu. Certaines personnes qui lisent ceci peuvent penser qu’elles sont de suffisamment bonnes personnes pour que Dieu leur accorde telle ou telle faveur. C’est une grave erreur que de penser qu’on mérite l’amour de Dieu. Personne ne « mérite » son amour, mais il nous aime quand même. Si vous comprenez que rien ne vous est dû, vous changerez peut-être de vision des choses. Tout ce que vous avez est une bénédiction. Même si vous n’êtes pas riche, vous l’êtes pour une grosse partie de la planète. Même si vous vivez une séparation douloureuse (divorce, deuil), il reste encore des gens autour de vous qui vous aiment. Et même si la séparation est particulièrement difficile, vous avez au moins déjà été avec la personne qui vous manque. Croyez-moi, je ne prends pas ces choses à la légère et je sais qu’il est essentiel de vivre son deuil dans ces moments-là. C’est du rejet de tout le reste autour que je parle.
Si vous avez l’impression que votre vie professionnelle est un échec, est-ce que toute votre vie est ratée pour ça? Alors, remerciez Dieu pour le reste et voyez votre attitude changer. Ça ne se fera pas en une journée, mais ça se fera. Et tant qu’à y être, attendez un peu encore et voyez cette situation pénible évoluer : Vous perdrez quelque chose si vous ne le faites pas. Parfois, on ressasse avec facilité nos malheurs passés et on oublie de regarder les situations où ça s’est bien terminé.

Nous sommes dans une société où tous réclament leurs « droits » et je ne dis pas qu’il faille toujours se laisser faire dans la vie. Mais, en général, nous sommes très prompts à nous défendre et à nous sentir injustement traités. Ce qu’il y a, avouons-le, c’est qu’on est tous plus ou moins égocentriques. Ouf! Pas facile à prendre celle-là, mais pourtant… Bref, les gens autour de nous ne nous doivent pas tout. Le gouvernement ne nous doit pas tout et même Dieu (surtout Dieu) ne nous doit pas tout. Alors, disons merci à tout ce qu’on a, finalement en abondance, et à tout ce qui nous est donné gratuitement plutôt que de se plaindre sur ce qu’on n’a pas.
Ce texte vient d'une revue où j'ai publié pendant quelques années: Actes 29